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Exposition à la pollution de l’air intérieur et fonctionnement cognitif des femmes âgées rurales : un croisement

Jul 04, 2023Jul 04, 2023

BMC Public Health volume 22, Numéro d'article : 2272 (2022) Citer cet article

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La majorité des habitants des pays ruraux en développement dépendent encore de combustibles solides et impurs pour cuisiner, ce qui met leur santé en danger. Les femmes adultes et âgées sont les plus vulnérables en raison d'une exposition prolongée dans les zones de cuisson, et la pollution de l'air intérieur (IAP) peut avoir un impact négatif sur leur santé et leurs fonctions cognitives. Cette étude examine l'effet de l'IAP sur la fonction cognitive des femmes rurales d'âge moyen et âgées en Inde.

L’étude a utilisé les données de l’étude longitudinale sur le vieillissement en Inde (LASI 2017-2018, vague 1). Une analyse bivariée et des modèles de régression linéaire multiniveaux ont été appliqués pour montrer l'association entre l'IAP et les capacités cognitives des femmes rurales et les résultats de la régression ont été présentés par coefficient bêta (β) avec un intervalle de confiance (IC) à 95 %. Des facteurs de confusion tels que l'âge, l'éducation, les comportements à risque pour la santé, l'état civil, les dépenses de consommation mensuelles par habitant (MPCE), la religion, etc. ont été ajustés dans le modèle final.

L'étude a révélé que 18,71 pour cent des femmes rurales (n = 3 740) vivaient dans des ménages exposés à la pollution de l'air intérieur. L'IAP s'est avérée significativement associée aux capacités fonctionnelles cognitives des femmes rurales d'âge moyen et plus âgées. Les femmes rurales d'âge moyen et plus âgées exposées à l'IAP avaient des capacités fonctionnelles cognitives inférieures à celles des femmes non exposées. Par rapport au groupe non exposé, le score cognitif était pire pour les personnes exposées à l'IAP, à la fois dans le groupe non ajusté (β = -1,96 ; IC à 95 % : -2,22 à -1,71) et dans le groupe ajusté (β = -0,72 ; IC à 95 % : -0,92 à -0,51) modèles. Les femmes rurales âgées issues de milieux socio-économiques défavorisés étaient plus susceptibles de souffrir de troubles cognitifs dus à l'IAP.

Les résultats ont révélé que l'IAP provenant de combustibles solides pourrait affecter de manière significative la santé cognitive des femmes âgées des zones rurales en Inde, ce qui indique la nécessité d'efforts d'intervention immédiats pour réduire l'utilisation de combustibles solides, l'IAP et les problèmes de santé associés.

Rapports d'examen par les pairs

La pollution de l'air est la quatrième cause de décès dans le monde en 2019, avec 6,67 millions de décès et 3,6 % des facteurs de risque d'années de vie ajustées sur l'incapacité (DALY) dus à la pollution de l'air intérieur (IAP), également connue sous le nom de pollution domestique. ]. La pollution de l'air générée principalement par les activités humaines a un effet néfaste sur la santé physique et mentale des humains [2, 3]. La pollution de l'air intérieur est un facteur de risque environnemental important pour diverses maladies respiratoires, notamment les infections respiratoires aiguës et chroniques, le cancer [4,5,6], les maladies cardiovasculaires, l'insuffisance pondérale à la naissance, la mortinatalité, la tuberculose (TB) et l'asthme, la cataracte et cécité [7,8,9]. L’Organisation mondiale de la santé (2019) a rapporté que près de 90 % de la population mondiale respire un air pollué. L'IAP est souvent considérée comme l'un des facteurs de maladie et de mortalité les plus importants dans le monde [1]. Et c'est pire dans les pays en développement parce que les gens utilisent des combustibles sales comme le bois, les excréments d'animaux ou les déchets agricoles pour cuisiner à la maison, en particulier dans les régions rurales [10, 11]. De plus, la combustion de la biomasse produit de la fumée, ce qui constitue l'un des problèmes environnementaux les plus répandus dans les pays en développement [12]. La pollution de l’air intérieur est responsable de quatre pour cent du fardeau mondial des maladies, principalement en raison des combustibles de cuisson impurs qui nuisent à la santé des femmes et des personnes âgées qui passent beaucoup de temps dans les zones de cuisson [11, 13, 14]. Pour la cuisine domestique, des combustibles issus de la biomasse impurs sont largement utilisés, notamment dans les pays en développement et en Inde. Outre ses effets indésirables sur les maladies respiratoires, les maladies cardiovasculaires, l'insuffisance pondérale à la naissance, la mortinaissance, la cataracte et la cécité, il a également des effets sur la dépression et le dysfonctionnement cognitif chez les adultes et les personnes âgées, en particulier chez les femmes [10, 15, 16].